David Evrard s’est frotté à divers univers culturels, artistique et politique par le biais de sa famille. Il a ainsi vécu deux ans dans une communauté hippie. Il publie ses premiers dessins à l’âge de 12 ans dans la revue de son beau-père, professeur de bande dessinée à l’ESA Saint-Luc Liège (BE). Lorsqu’à 17 ans, il décroche une exposition à Avignon (FR), il abandonne définitivement ses études et entame, en autodidacte, sa carrière artistique avec des peintures de facture matiériste.
Plasticien, auteur, éditeur, David Evrard déploie une œuvre protéiforme où les catégorisations, qu’elles soient artistiques, culturelles ou sociales, sont volontairement mises à mal. Sa démarche explore d’abord le contexte de monstration pour ensuite procéder par collages et juxtapositions d’images et de récits. Ceux-ci donnent forme à des œuvres qui se déploient sur de multiples supports : revue, roman, espace d’exposition, lieu public, etc. Les sculptures, photos, peintures, images, installations, vidéos et l’écriture forment une œuvre globale qui ambitionne avec humour d’étendre le champ artistique, de brouiller les frontières en explorant plusieurs disciplines et en intégrant divers protagonistes. Dans cette logique, l’artiste multiplie les collaborations, au sein de nombreux collectifs : « ÖLS, 22-SCHMER » ; « Building Underwood » (1999-2002) avec Simona Denicolaï et Ivo Provoost ; « Potential Estate » (2007-2008), « The 6 Snakes and a Triangle » (2010). Il met en place la revue collective Joe Dalton (2005-2010), il tient le « Joe Dalton R House » (2006-2008) au centre Anspach à Bruxelles et produit, avec Komplot, le magazine annuel « Year ». En 2012, il publie son premier roman Spirit of Ecstasy, commandité par plusieurs artistes, où la réalité se mêle à la fiction afin d’aborder l’expérience de l’exposition. Depuis 2012, il a en charge l’atelier de sculpture pour les masters au sein de l’Ecole supérieure des arts –ERG (Bruxelles).