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Sébastien Lacomblez1983 (BE)

En 2009, Sébastien Lacomblez est diplômé en arts numériques. Il a suivi sa formation à l’ESAPV (Mons-BE). Très actif, dès ses études, il est co-fondateur de Verrue en 2007, une structure de micro-production et de diffusion multimédia. Il réalise notamment sous ce label un fanzine qui marque déjà sa volonté de s’orienter vers des formes transdisciplinaires. L’imaginaire suscité par la musique électronique underground influence profondément sa démarche artistique. Précurseur du Glitch art, l’artiste produit des œuvres qui exploitent les potentialités de l’informatique en développant une esthétique de l’accident.

En 2010, il met en place un projet interdisciplinaire et collectif Phase IIIavec lequel il constitue un champ d’activités global qui interroge le chaos. La même année, il lance OPTIMIUM PARK TM, produit par l’entreprise d’optimisation du réel (EOR), expérience totale où le spectateur est sollicité afin d’accomplir une série d’actions diverses. Celles-ci permettent un exercice qui vise à optimiser la compétitivité, l’épanouissement physique et la relation à autrui en suscitant une réflexion sur l’art, les institutions et le rôle de l’artiste. La forme est celle de l’architecture du lieu au sein duquel se déploient programmation informatique, texte, graphisme, théâtre, musique et lumière.

Le transhumanisme ainsi que les relations qu’entretiennent les sciences et les techniques avec les vivants sont au cœur de la démarche artistique de Sébastien Lacomblez. Fasciné par le monde animal, il introduit, à partir de 2011, des poissons et des serpents au sein de son travail. Dans des aquariums, il présente une espèce rare de poissons (ameca splendens) que seul un contexte anthropisé permet de faire perdurer. Il collabore cette fois avec des zoologistes spécialisés dans l’étude des poissons et révèle le rapport particulier qu’entretient le vivant à la nature. Les photographies de serpents congelés poussent quant à elles à observer les couleuvres sous un angle plastique et esthétique. En 2013, il lance, avec Marie Artamonoff, une marque de bijoux conçue à partir de squelettes d’animaux.

Le projet Conus textile, entamé depuis 2014, trouve son origine dans la traduction d’un pixel par un fil. A partir de programmes informatiques, l’artiste crée des motifs qu’il conçoit comme des espèces dont la diversité est retranscrite sous la forme de tapisseries. Il envisage d’étendre le processus sur d’autres supports et affirme à nouveau sa volonté d’élargir le champ de l’art à de nombreuses disciplines.