Xavier Mary est né à Liège en 1982. Il étudie à l’École supérieure des Arts de Saint-Luc de Liège (Techniques d’impression) et à l’École de Recherche Graphique de Bruxelles (Master en Art, sections Sculpture et Installation/Performance) jusqu'en 2006. Il a enchaîné depuis de nombreuses expositions personnelles et est aujourd’hui représenté par les galeries Baronian Xippas (Bruxelles) et Nosbaum Reding (Luxembourg).
Pour concevoir ses œuvres, Xavier Mary s’inspire de motifs ou de thèmes issus d’univers très différents, éloignés esthétiquement, géographiquement ou historiquement : cinéma mainstream, musiques électroniques, rituels traditionnels et architectures anciennes issues de civilisations très différentes, tuning d’automobile ou de camion, rave parties, etc. Ces inspirations éparses sont ensuite associées pour donner naissance à de nouvelles formes construites à partir d’éléments industriels (échafaudages, profilés metalstud de cloison, néons, pneus, matériaux autoroutiers, etc.).
Il en résulte une forme de syncrétisme esthétique ; c’est-à-dire une esthétique produite par la fusion de toutes ces influences formelles. Et à ce syncrétisme esthétique vient s’ajouter la mythologie personnelle de l’artiste. Une mythologie tragique, celle d’un monde et d’un individu évanescent, qu’il soit passé, présent ou futur. Car l’une des clefs de compréhension de l’œuvre de Xavier Mary réside dans sa capacité instinctive à créer des sculptures industrielles qui, explique-t-il, « se dressent comme les vestiges du rêve de la modernité. »
C’est en ce sens que l’on peut considérer que le langage plastique de Xavier Mary est caractéristique du XXIe siècle mondialisé ; il en capte les formes en circulation et exprime un sentiment de finitude désenchantée.