Thierry Tillier se définit comme « artmaker ». Il édite des revues avant-gardistes artistiques et littéraires (Anatolie au Café de l’Aube, Devil/Paradis, Sphynx, Le Point d’ironie, etc.) depuis 1976. En pleine période punk, fasciné par la Beat Generation, il pratique principalement le collage et l’écriture dans lesquels il évoque, sans concessions, un monde déboussolé.
Les grands sujets de la société de consommation se juxtaposent, se surexposent, se surimpressionnent, sans hiérarchie, ponctués de signes typographiques, de textes tapés à la machine, d’articles de presse, d’images érotiques, etc. dans une sorte de rébus polysémique. Esthétique et délicate, son œuvre livre un message critique et politique.
Cette série comprend des anciens chromos didactiques de botanique (groseillier rouge, poirier, amanite tue-mouches ou cèpe comestible) qui sont disposés sur les planches jaunies d’atlas d’une géographie révolue. Thierry Tillier souligne les changements dus à la mondialisation que nous vivons aujourd’hui.