Fake protest songs karaoke propose une expérience immersive en invitant le public à chanter des tubes emblématiques des années 70 à 90, dans une atmosphère festive, ponctuée d’une boule à facettes, d’un podium et d’un micro. Parmi les morceaux, on retrouve des classiques comme La Isla Bonita de Madonna, The Wind of Change des Scorpions, Working Class Hero de John Lennon, We Are the World de USA for Africa, Nothing Compares 2 U de Sinéad O’Connor, Creep de Radiohead et Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler.
Le personnage central à l’écran, Raftside, l’alter ego de l’artiste –inspiré de son projet pop rock– incarne un faux auteur-compositeur et une fausse rockstar. Par une utilisation subtile d’anachronismes et d’associations de sens, l’artiste parvient à détourner ces chansons populaires en les réinscrivant dans une dimension politique fictive, faussement contestataire. Ce « faux chanteur » interroge les mécanismes de la culture médiatique capitaliste, où sont récupérés et intégrés des messages contestataires, tandis que leur supports, les chansons et leurs monceaux qui les accompagnent, sont transformés en produits de consommation de masse.