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Valfret, "Sauvage", 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : Leslie Artamonow
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22
Valfret, "Sauvage", détail, 2019. Collection de la Province de Hainaut. Photo : BPS22

Valfret (Cyprien Mathieu)Sauvage, 2019

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Valfret (Cyprien Mathieu)Sauvage, 2019

Avant d’être publié par les éditions FREMOK, Sauvage se présente comme une série de petites peintures de style expressionnistes, saisissant une succession de moments, d’arrêts sur image qui, mises en relation, forment un long cheminement de prise de conscience. Ce processus intérieur concerne un CRS —membre des Compagnies républicaines de sécurité, force spécialisée de la Police nationale en France— dont le portrait se dessine au fil de l’œuvre. Le personnage apparaît déchiré, pris entre des pulsions contradictoires : d’un côté, l’adhésion à sa mission de maintien de l’ordre public et, de l’autre, un désir de retour à la nature, une quête de sa propre nature sauvage, une recherche d’inconnu. Ces petites scènes, accumulées, dépeignent la complexité d’un individu pris dans le conflit de ses rôles et de ses envies.

Le CRS, identifiable à son équipement anti-émeute, émerge dans les dessins de Valfret vers 2014, une époque marquée par la multiplication des révoltes et des émeutes à l’échelle mondiale (le mouvement des Indignés, les révolutions du Printemps arabe, les violences en Grèce, etc.) et la présence croissante, dans l’espace public européen, des forces de sécurité. Face à cette violence omniprésente, Valfret choisit d’inverser la dynamique par l’introduction de douceur, de poésie, de nature et d’humour.

Dans cet environnement naturel, le CRS côtoie des déchets de la société de consommation (comme des paquets de chips flottants), une image qui renvoie à la critique fondamentale de Philippe Descola sur le dualisme entre nature et culture. L’artiste met en lumière, d’une manière non exempte de romantisme, la frontière étrange et arbitraire que nous érigeons entre notre monde civilisé et celui, perçu comme sauvage, de la forêt, tout en dévoilant une facette de l’humanité, dite « civilisée », qui se révèle tout aussi sauvage.