Après un régendat à Mons en art plastique, Dominique Thirion suit les cours de l’Atelier de Peinture et recherches tridimensionnelles de La Cambre – ENSAV (Bruxelles). Son travail se déploie au sein d’une peinture gestuelle abstraite parallèlement à des actions performatives. Celles-ci deviennent, à partir de 1992, l’élément central de sa démarche lorsqu’elle met fin à sa pratique picturale.
Elle concentre ainsi son propos autour de projets qui privilégient l’échange. Ceux-ci sont regroupés sous le nom d’ "actions participatives" et permettent à l’artiste de récolter des mensonges, des coïncidences et autres types de propos auprès du public. En 1998, elle répand dans les rues de Glasgow (GB), par le biais des passants, des centaines de sacs plastiques sur lesquels la phrase "I’m looking for someone to tell me a story" est inscrite. Invitation au dialogue, cette action traduit la principale préoccupation de Dominique Thirion : susciter des relations.
Dans cette même logique, elle distribue, lors de la 48e édition de la Biennale de Venise, des cartes postales qui révèlent des histoires sur Venise transmises à l’artiste par les habitants de la ville. Son travail incite le spectateur à la participation et s’inscrit pleinement dans l’esthétique relationnel définit par Nicolas Bourriaud. À partir de 2004, elle développe des performances sous le nom d’Esquisses qui étendent encore son champ artistique. Elle se frotte alors au chant, au théâtre, à la danse et à la musique. En 2005, elle devient majorette au sein des Vedettes et participe ainsi, en 2007, aux concerts du chanteur Philippe Katerine, notamment à l’Olympia et au Zénith, à Paris. À partir de 2012, après avoir travaillé avec une importante équipe pendant deux ans dans le cadre de la performance dansée Laisse-moi te venir, elle revient à un travail plus intime et reprend la peinture.