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Latifa Echakhch

Après avoir vécu, pendant plusieurs années à Paris, Latifa Echakhch vit et travaille aujourd’hui à Martigny, dans les Alpes suisses. Récompensée du prestigieux Prix d’art contemporain Marcel Duchamp, en 2013, et du Zurich Art Prize, en 2015, Latifa Echakhch a, aujourd’hui, acquis une reconnaissance internationale et est représentée par les galeries kamel mennour (Paris/Londres), kaufmann repetto (Milan/New York), Dvir Gallery (Tel Aviv/Bruxelles) et Metro Pictures (New York). En 2022, elle représentera la Suisse à la Biennale de Venise. Cette désignation est une importante reconnaissance personnelle, professionnelle, artistique et politique.

Née en 1974, à El Khnansa, dans la campagne marocaine, Latifa Echakhch quitte, avec sa famille, son pays d’origine à l’âge de 3 ans pour s’installer à Aix-les-Bains, dans les Alpes de Savoie, sur les rives du lac Bourget. Son père travaille au casino de la ville, où les salles accueillent des opérettes dont les paillettes, costumes et claquettes fascinent la jeune enfant. Elle suit une scolarité classique, tout en découvrant la culture française, et se révèle douée pour le dessin. Un métier artistique n’est toutefois pas envisageable pour sa famille. Néanmoins, quinze jours avant son bac, sa mère lui confie qu’elle a montré ses dessins à une amie qui lui conseille de faire les Beaux-Arts. Latifa Echakhch n’y a jamais songé mais elle est tentée.

Elle est ainsi admise à l’École Supérieure d’Art de Grenoble, où elle découvre l’art contemporain et des artistes qui enrichiront sa vie, comme Yves Klein. Elle construit pas à pas son œuvre. Entre 2001 et 2002, au moment le plus fort d’une deuxième intifada, et alors que le Front National passe au deuxième tour de l’élection présidentielle française, elle débute un post-diplôme à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Si elle a le sentiment que “ faire de l’art ” est un luxe, elle comprend alors qu’elle doit s’engager et ne pas rester en retrait de la vie sociale et politique.

Aussi loin qu’elle se souvienne, Latifa Echakhch a toujours souhaité être impliquée politiquement. En 1996, alors qu’elle suit les cours de Philippe Parreno, ce dernier lui suggère d’enquêter sur le travail de l’artiste américain d’origine cubaine, Félix Gonzáles-Torres, dont l’exposition Girlfriend in a Coma se tient au Musée d’Art moderne de la Ville de Pa- ris, cette année-là. Se remémorant ce moment, Latifa Echakhch dit qu’elle a alors trouvé son équilibre entre le politique et le sensoriel.