Photographe d’origine allemande, Marin Kasimir a étudié à l’Akademie de Munich avant de venir s’installer à Bruxelles. En 1991, il a été résident de l’atelier Calder à Saché près de Tours. Marin Kasimir a répondu à de nombreuses commandes publiques, en France et en Belgique, il a reçu le Prix de la Jeune Peinture Belge en 1985 et le Prix de la Photographie de la Ville de Paris en 1995.
De ses anamorphoses (représentation volontairement déformée d’un objet) jusqu’à ses photographies panoramiques, l’artiste intègre dans une même œuvre plusieurs disciplines : photographie, sculpture, architecture, urbanisme et théâtre.
A partir de 1988, son travail se caractérise par l’utilisation de l’image panoramique, technique particulièrement adaptée à sa quête de simultanéité. L’image panoramique est obtenue par l’utilisation d’un appareil effectuant une rotation de 360° au moment de la prise de vue. Celle-ci est nommée « tournage » par l’artiste, en référence au cinéma. Cette méthode se différencie de la photographie traditionnelle qui, au départ d’un seul point fixe, fournit un instantané. Dans le travail de Kasimir, l’image ne se focalise plus sur un point et laisse place au temps (grâce au mouvement) et à l’espace (grâce aux différents angles de vue). De plus, bien que dimensionnelle, l’image panoramique partage avec la sculpture la tridimensionnalité qui se construit autour d’une multitude de points de vue. Et bien que figée, elle renvoie à l’image animée par la proximité des processus d’enregistrement et des possibilités narratives.