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Pascale Marthine Tayou(1967-CM)

Après avoir abandonné ses études en droit initiées à Yaoundé (CM), Pascale Marthine Tayou commence à réaliser des œuvres en autodidacte au début des années 90. Il s’agit de dessins au bic et au pastel mais il va également rapidement utiliser la photographie, la vidéo, l’assemblage, etc. Multidisciplinaire, Tayou se fait connaître en 1994 avec une série d’œuvres consacrées au sida. Au début de sa carrière, il décide de féminiser son nom et abandonne ses prénoms d’origine (Jean Apollinaire) au profit de ceux de ses parents. Ce geste s’inscrit d’emblée dans la démarche de l’artiste qui tente d’élargir dans tous ses aspects la notion d’identité.

Dès 1995, il participe à la 1ère Biennale de Kwanju en Corée (KR) et présente l’année suivante une exposition personnelle lors de la Biennale de Dakar au Sénégal (SN). Tayou a vécu à Stockholm (SE) et à Paris (FR) avant de s’installer à Gand (BE) en 2003. Néanmoins, son pays d’origine où il travaille également est constamment présent dans ses travaux. Terreau de son enfance et de son éducation, il évoque le Cameroun comme sa marque de fabrique déposée. La plupart de ses œuvres prennent forme à partir d’éléments intimes et autobiographiques. Il appuie d’ailleurs son travail sur la notion de « taudisme » qu’il a inventée. Il revendique ainsi la matière première dans laquelle il a grandi comme un élément essentiel de sa démarche. Mais ce concept exprime surtout au travers du symbole du taudis un principe constitutif de son œuvre, une force vitale issue du chaos à partir de laquelle il peut appréhender le monde. Tayou préfère le terme de « faiseur » à celui d’ « artiste » et de « travail » à celui d’ « œuvre ». Son ambition est avant tout et selon ses propres mots de « sculpter les mentalités ».

Son œuvre protéiforme est constituée à partir d’objets. Ils sont glanés lors de voyages mais également dans l’entourage direct de ses nombreuses expositions et servent des installations parfois monumentales. Matériaux organiques, sacs en plastique, ustensiles de cuisine, vêtements, câbles, etc. sont les outils de formes visant à reconstituer des lieux de vie et d’échanges foisonnants. Ses installations requièrent la participation et deviennent des œuvres collectives qui traduisent des moments du quotidien.