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Th JF Octave IL

Jean-François OctaveIL, 1995

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Jean-François OctaveIL, 1995

Le triptyque IL est construit à partir de trois carrés de tapisserie conçus pour être disposés de plusieurs façons. Il se compose de deux lettres formant le pronom personnel « Il » et d’un visage en noir et blanc. L’ensemble interroge ce qui définit l’Autre et, par extension, le rapport à l’étranger.

Le pronom « il » a été utilisé de nombreuses fois par l’artiste. En 1987, il a conçu autour de ces deux lettres un projet de sculptures-lettres de deux mètres de hauteur et, en 1989, il apparaît dans une installation composée de dessins au stylo bille réalisée pour l’exposition Immortalité –Immoralité, à la galerie Xavier Hufkens à Bruxelles. Singulier et étrange, ce IL s’inscrit dans une gamme de coloris utilisant le rouge, le noir et le blanc. Ce choix chromatique évoque l’avant-garde russe. Il en va de même pour la typographie utilisée dont l’abstraction se renforce lorsque les lettres sont placées horizontalement.

La réalisation de portraits est un autre élément récurrent de la pratique de Jean-François Octave. Ils sont composés de visages familiers de l’artiste ou trouvés dans des magazines. La figure du triptyque provient d’une photographie de l’artiste suisse Walter Pfeiffer qui a participé, par ses nombreux clichés sensuels, à la construction d’une iconographie gay. Le cadre serré du visage et sa frontalité donnent un aspect inquiétant à cette représentation qui n’est qu’une des représentations possibles de « IL » ; en l’occurrence, celle d’un fantasme homosexuel assumé. Exécutée à partir d’un dessin de l’artiste, lui-même réalisé à partir d’une photographie, la tapisserie reproduit le projet de l’artiste grâce à la technique traditionnelle du tissage sur un métier de haute lisse (tissage sur plan vertical). Produite par le CRECIT (Centre de Recherches, d'Essais et de Contrôles scientifiques et techniques pour l'Industrie Textile) à Tournai, l’œuvre aborde également le rapport à l’image et sa reproductibilité par le procédé utilisé à l’ère du multimédia.