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Jean-François Octave1955 (BE)

Jean-François Octave entame des études en architecture à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles, avant de les poursuivre à La Cambre dont il sort diplômé en 1979. Pendant sa formation, il collabore sous forme de création graphique à des magazines et revues, principalement en Belgique, dont le fameux Soldes. Fins de Séries. Intéressé par tous les domaines artistiques, il côtoie aussi bien le groupe d’artistes Puzzle à Charleroi, que le groupe de musique électronique Der Plan, groupe pionnier du New Wave en Allemagne. Il participe également, en 1980, à la création du label de disques Factory Benelux, filiale belge du label de musique indépendant Factory Records dont l’activité est étroitement liée au Plan K. Il réalise les pochettes de certains vinyles des Disques du Crépuscule.

Au début des années 80, l’artiste découvre la peinture. Il entreprend de nombreux voyages dont il publie les récits sous forme de livres-objets ou de fanzines en édition unique. Cet aspect de son travail fait de lui une des figures particulières de la scène punk belge. En 1986, il est invité à représenter la Belgique à la Biennale de Venise où il s’illustre par une fresque monumentale composée de 300 peintures. Jean-François Octave a aussi été sollicité à plusieurs reprises pour des réalisations dans l’espace public, dont les stations de métro Heysel à Bruxelles et La Madeleine à Charleroi. Il a également conçu plusieurs scénographies d’expositions et de spectacles.

Le travail de Jean-François Octave associe, sans hiérarchie, écriture, dessin et peinture, pour nourrir un mélange entre mémoire, réalité et fiction. Son histoire personnelle se juxtapose à la grande Histoire du monde, dont il prend la mesure aussi bien par les faits quotidiens que par les grands évènements décisifs. Ses images, à la fois ludiques et graves, apparaissent immédiatement accessibles, avant de s’épaissir et se complexifier pour révéler des strates de significations. Elles sont agencées à la manière de pièces de puzzle interchangeables et lui permettent de combiner images et textes, photos et dessins, d’où poignent ses obsessions formelles et existentielles. Si le principe du montage cinématographique est le ressort technique de son œuvre, son style formel apparaît comme une déclinaison tardive du Pop art belge, qui emprunte à la BD ou à la publicité leur évidence immédiate et leur force de séduction spontanée.