Les archives de l’Imitation du cinéma constitue le plus important héritage du film. Tourné en 1959, le film est l’un des rares témoins d’un cinéma surréaliste en Belgique. Marcel Mariën se consacre pendant un temps au 7e art en accomplissant de nombreux autres projets, malheureusement jamais réalisés. La concrétisation de L'Imitation du cinéma relève d’ailleurs d’un quasi miracle tant les moyens financiers ont fait défaut. Le film a d’ailleurs vu le jour grâce à la bonne volonté de l’entourage de Mariën et à une escroquerie financière qui a permis de réunir la somme minimale nécessaire à sa production.
Le film en noir et blanc est celui d’un collagiste qui juxtapose brillamment les éléments de prédilection du surréalisme : anticléricalisme, sexe et sens de l’absurde. Le scénario est construit autour du destin d’un jeune homme, joué par Tom Gut, qui désœuvré se laisse entraîner par les prédications d’un prêtre qui remplace son magazine de charme par l’ouvrage L’Imitation de Jésus Christ. Convaincu par sa lecture, le garçon décide de mourir comme le Christ. Le film déroule alors le cheminement et les péripéties de ce jeune homme. A sa sortie, L’Imitation du cinéma provoque un scandale hors norme et est porté à la censure.