Marcel Mariën est à la fois poète, collagiste d’objets ou d’images, photographe et cinéaste. En 1937, il fait la connaissance des surréalistes (Paul Nougé, Louis Scutenaire et René Magritte) et participe, pour la première fois, à une exposition intitulée Surrealist objects and poems, organisée par ELT Mesens, à Londres. L’année suivante, il publie son premier ouvrage La Chaise de sable.
En janvier 1939, il entame son service militaire. Il est mobilisé en tant qu’infirmier et est prisonnier de l’armée allemande pendant neuf mois. A son retour, il se consacre à la fondation des éditions L’Aiguille aimantée avec lesquelles il fait paraître, en 1943, la première monographie consacrée à René Magritte. La contribution de Marcel Mariën dans la diffusion du surréalisme, dans son pays et à l’étranger, fait de lui l’un des membres les plus actifs du surréalisme en Belgique. Il lance également la revue Les lèvres nues en 1954, dans laquelle il publie de nombreux textes et diffuse par ce biais des positions et réflexions sur l’art et sur la société.
Marcel Mariën séjourne, entre 1961 et 1965, pendant de longues périodes, à Paris, New York, San Francisco et Pékin où il exerce de nombreux jobs alimentaires, tout en poursuivant sa propre création. En 1962, il édite le célèbre tract Grande Baisse où il usurpe le nom de Magritte pour annoncer que, fort de son succès, il propose de brader le prix de ses tableaux. Cette plaisanterie marque la rupture entre Mariën et Magritte.
A son retour en Belgique, il bénéficie de sa première exposition rétrospective à la Galerie Defacqz (Bruxelles, 1967) où l’humour corrosif, l’imagination, la poésie et la subversion de ses œuvres sont révélés.
En 1979, Marcel Mariën consacre un ouvrage à L’Activité surréaliste en Belgique 1924-1950 qui regroupe l’ensemble des documents de ladite période et constitue une archive primordiale sur le surréalisme belge. Quant au Radeau de la mémoire, biographie de l’artiste, publié en 1983, il illustre autant son talent d’écrivain, son humour, la profusion de son activité que sa vie mouvementée.
La Collection de la Provincede Hainaut possède une quarantaine d’œuvres de Marcel Mariën