Cette œuvre a comme origine une recherche sur Internet via l’application Google Maps qui permet de localiser précisément un lieu. VOID met à l’épreuve ce moteur de recherche en y cherchant "silence".
L’application localise différentes adresses, essentiellement des associations ou lieux dont le nom comprend le mot "silence". À partir de ces données, les artistes ont réalisé une partition musicale qui a, ensuite, été interprétée par un pianiste. Ils donnent ainsi une forme et un son au silence tout en rendant hommage au célèbre morceau de John Cage 4’33’’ (1952). Ce silence est, pour eux, également celui qui préexiste au premier enregistrement sonore. À ce jour, le plus ancien connu est celui d’Edouard-Léon Scott de Martinville, en 1860, qui a enregistré la comptine Au clair de la lune bien avant l’invention du phonographe par Thomas Edison.
Cette volonté des artistes de matérialiser l’absence de bruit est une quête illusoire, à la fois parce que le silence absolu n’existe pas, et aussi par la méthode utilisée. En effet, la localisation du silence ne peut mener qu’à un résultat aléatoire. Dans leurs recherches, les artistes s’autorisent et s’amusent à convoquer l’absurde dans leur souci constant de décloisonner le médium acoustique.