Fille d’un anarchiste espagnol, Anita Molinero se définit comme une expressionniste contrariée et une formaliste débauchée. Depuis ses débuts, dans les années 1980, elle réalise des sculptures à partir d’objets banals du quotidien et de matériaux issus de décharges : carton, mousses synthétiques et, ces dernières années, poubelles, polyuréthane, bacs et éléments de mobilier urbain moulés en plastique ou en résine. Son rapport à la sculpture est physique. Elle transforme, brûle, lacère, découpe à la scie sauteuse, par la force, par la peinture, la matière, pour faire émerger une œuvre chaotique, exubérante et instable aux couleurs criardes.