Verba volant, scripta manent emprunte son titre à la locution latine « Les paroles s’envolent, les écrits restent », proverbe antique qui invite à la prudence quant il s’agit de consigner par écrit des paroles prononcées. Toutefois, les écrits que montre l’œuvre d’Aimé Ntakiyica ne sont que des annuaires de téléphone dont la fonction première est de permettre la discussion orale ! Cette œuvre s’inscrit dans la série des « Arbres à palabres », réalisée à la fin des années 1990 par l’artiste, qui se voulaient des lieux de discussions et d’échanges interpersonnels. Métaphoriquement, l’installation évoque un envol d’oiseaux, comme une invitation à l’accomplissement individuel.