Acceptez-vous l'utilisation de cookies pour vous assurer une meilleure expérience sur notre site web ?

Voir plus

Léo Dohmen1929 - 1999 (BE)

Léo Dohmen est diplômé en chimie et travaille comme ingénieur chez Agfa Gevaert qui produit du matériel photographique. C’est en autodidacte qu’il réalise ses premiers collages, en 1953, et qu’il entre en contact, par l’intermédiaire de Gilbert Senecaut, avec Marcel Mariën et les Surréalistes. Lors de ses séjours à Paris, il vend des livres et des périodiques concernant le surréalisme belge, ce qui l’amène à fréquenter André Breton, Tristan Tzara, Hans Bellmer, Man Ray, etc. Léo Dohmen est également photographe, il délaisse ses paysages maritimes et ses vues d’Anvers au profit d’« images-choc », dans la lignée du surréalisme, qui révèlent « la vérité refoulée d’une époque ».

Il participe aux Lèvres nues, réalise le photomontage du célèbre tract de Marcel Mariën dirigé contre Magritte « Grande Baisse » (1962) et se charge, la même année, de l’affiche pour la sixième conférence de l’Internationale Situationniste sur laquelle trône l’actrice Marylin Monroe.

Surnommé « le Pirate », il mène une vie nocturne dense, ouvre un bar clandestin dans son appartement et entreprend un trafic d’œuvres d’art, afin de pouvoir subvenir à son penchant pour la fête et les belles voitures. En 1965, il est arrêté sur la côte belge alors qu’il vend, accompagné d’une mineure, des photographies érotiques qualifiées de pornographiques. Léo Dohmen passe quelques mois en prison, son cas s’aggravant par la découverte d’activités frauduleuses liées à son commerce d’art. Il perd son emploi chez Gevaert, renonce à une production personnelle et devient directeur du marketing chez Esso. Parallèlement, son activité de marchand d’art prend de l’essor et il ouvre plusieurs galeries dont « Den Tijd » à Berchem, en 1974. Avec Marcel Mariën, il retrouve goût à la création et produit de nouveaux collages et assemblages, au début des années 90. Il abandonne alors son négoce d’œuvres d’art et réalise des objets qu’il regroupe sous le nom d’« Art Post-colombien ».