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Le baiser

Didier VermeirenLe baiser, 1984

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Didier VermeirenLe baiser, 1984

Le Baiser de Didier Vermeiren est composé de la réplique du socle de la sculpture du même nom d’Auguste Rodin qui provient du musée de Meudon datant de 1886. Sur cette réplique, Vermeiren place le négatif du socle qui a servi à le former. L’artiste révèle ainsi, au sein de son œuvre, différentes étapes de la création de la sculpture tout en évoquant un lieu (le musée Rodin, à Meudon) et l’image de la sculpture en plâtre patiné que le sculpteur réalisa vers 1881-1882.

Le groupe sculptural conçu au départ pour La Porte de l’Enfer qui représentait Paolo et Francesca, personnages de La Divine Comédie de Dante, devient finalement une œuvre autonome et universelle célébrant la passion de ces deux amants qu’aucun détail ne permet d’identifier. Les références répétées de Vermeiren à Rodin s’expliquent notamment par la mise en cause de Vermeiren du socle traditionnel servant à présenter une sculpture. Celle-ci est généralement isolée de son environnement par le socle également dans un souci de valorisation de l’œuvre. En 1889, Les Bourgeois de Calais de Rodin ouvre la voie à une nouvelle conception de présentation en minimisant le rôle du socle afin de favoriser le dialogue plus direct entre ces figures et le spectateur. La sculpture de Vermeiren fait également écho au Baiser de Constantin Brancusi (1907) dont le couple enlacé forme un cube minimaliste, tel un socle, posé à même le sol. Au-delà des références artistiques à la sculpture de Rodin dont l’image mémorielle participe pleinement à l’œuvre, Didier Vermeiren pose une réflexion sur l’identité sculpturale. Il transforme notre regard sur cette discipline tout en ouvrant une réflexion sur son histoire et sa dimension idéologique.